28 août 2013

TUNISIE : Afro-Basket 2013 — Egypte-Tunisie (77-67)

Le rêve brisé!

Le rêve brisé!
 Pas de titre africain, pas de podium, pas de Mondial, pas même de quarts de finale, l’équipe de Tunisie a mangé, hier, son pain noir en perdant d’une manière pénible (c’est le même visage et presque les mêmes erreurs qui se poursuivent) contre l’Egypte. Contre toute attente, on quitte le tournoi africain dès les huitièmes de finale avec un goût d’amertume. Ce n’est pas la défaite en soi qui dérange, mais c’est l’attitude de l’équipe et son identité perdue qui nous ont interpellées. On avait titré hier sur notre journal «Match piège» , et ça s’est confirmé. L’Egypte, dernier de son groupe, s’est révolté et a misé sur son historique et sur l’expérience de ses cadres ( un grand Wael Badr et un déterminant Cherif Guinidi) pour remporter un classique arabe où la rivalité a anéanti les préjugés. Nous avons tenu seulement un quart-temps ( le premier) remporté 15-14 avant de céder le score aux Egyptiens , plus appliqués en attaque ( tant d’adresse à mi-distance) et plus forts aux rebonds surtout. Malgré les nombreux changements opérés (on a tout essayé dans le poste 1, 3 et 4) , Tlatli n’a pas trouvé le cinq idéal : Amr, Badr et Kamel ont trouvé beaucoup de facilité pour déborder et marquer sous le panneau. Ils remportent la mi-temps 35-28, puis le 3e quart-temps 55-46 grâce à leur constance et leur basket simple et collectif. Malgré les paniers à trois points d’El Mabrouk et les efforts de Ben Romdhane, nos joueurs manquaient de réussite. Même les meilleurs ont enchaîné avec des mauvaises passes et des tirs ratés. Les Egyptiens ont senti bien que c’était jouable et que le tenant du titre était déboussolé. De notre côté, on n’a pas exploité le fait que les pivots égyptiens étaient à 4 fautes à 9’ de la fin. Mejri (blessé vers la fin mais loin loin de son top niveau) et Ben Romdhane n’avaient pas pesé à l’intérieur. Et pourtant, nous sommes un peu revenus à 2’ de la fin (63-69) . Mais encore une fois, on rate l’aspect défensif et on joue trop les tirs à trois points. Badr et ses équipiers tiennent le coup et marquent leur lancers francs . Ils parviennent même à retrouver l’écart de 10 points en leur faveur pour l’emporter amplement. Où sont passés Selimène, Kechrid, H’didane , Mejri, Rezig , Kenioua et les autres joueurs ? On accepte la défaite, mais n’accepte pas cette manière de jouer et de défendre un titre de champion d’Afrique. Fin d’un cycle ? En tout cas, pour certains joueurs, l’heure de partir a déjà sonné. Il faut qu’on retrouve l’humilité et qu’on admette les mauvais choix techniques. Au meilleur des cas, on passera de la 1ère à la 9e place. Incroyable mais vrai !