31 mars 2013

REUNION : Une belle réaction du BCD


 
Saint-Paul n’A pas pu arrêter Souleymane Diallo hier, pas aidés par les arbitres non plus. (Photo : Éric Lejoyeux)
 
BCD-BCSP : 78-60. Les Dionysiens ont relevé la tête hier et sont revenus à hauteur des Saint-Paulois. On aura une belle pour connaître le deuxième finaliste.
Tous les ingrédients étaient réunis. De la musique, avec le son de DJ One Mat et de Jaydee. Des bouchons pour se remplir l’estomac. Du public, avec 80 supporters saint-paulois qui avaient fait le déplacement et 300 spectateurs qui garnissaient les tribunes de Champ-Fleuri. Une affiche indécise et alléchante entre Dionysien et Saint-Paulois pour aller chercher une finale. Des joueurs à leur meilleur niveau. Manquait pour être à la hauteur un duo d’arbitres indiscutables. Pour que la victoire du BCD soit indiscutée. Car si elle a été belle, et franchement méritée, les hommes en noir ont un peu gâché la fête et attirer la colère des Saint-Paulois, qui semblait légitime, comme cette discussion après le coup de sifflet final qui n’en finissait pas entre Guillaume Salaün et un des acteurs majeurs de ce match, qui, ce n’est jamais bon signe, tenait le sifflet sur le parquet.
À couper le sifflet
"Pour pouvoir rivaliser, on doit être agressif, soulignait Stan Irigaray, dépité après la défaite. Le BCD a été meilleur mais j’ai l’impression qu’ils (les arbitres) ne nous ont pas laissé notre chance".
Et c’est là où c’est dommage, car les Dionysiens n’avaient pas besoin de sifflets conciliants pour construire leur victoire. Comme il y a une semaine, ils démarraient pied au plancher. Mais comme lors de l’acte I de cette demie, les Saint-Paulois se réveillaient, puis embrayaient. Après que Stan Irigaray ait déjà usé de tout son banc, les Saint-Paulois étaient déjà menés 11-2 après 3 minutes. Ils pointaient à 22-14 après 12 minutes et un contre puis un dunk énorme de Diallo, à son niveau cette fois, puis 26-26 après un panier primé d’un Son-Houi retrouvé hier, pour basculer à la pause à 32-32. À ce moment là, les coups de sifflets discutables n’avaient pas encore de conséquences inéductables.
Ça allait venir, à mesure que l’énervement des Saint-Paulois montait. Les Dionysiens restaient eux sereins. Et surtout démarraient à l’heure, construisant avec patience l’avance que les Saint-Paulois s’évertuaient à détruire. "La semaine dernière, on s’est sûrement vus vainqueurs trop tôt, mais là on a su rester organiser, appréciait Georges Assassa. Le travail, le physique, les rotations et la défense ont fait la différence". À l’image d’un Éric Tsaboto énorme d’abnégation. Qui sautait, se jetait et plongeait sur chaque ballon comme un mort de faim et "fier de son match. C’était quitte ou double et on a su relever la tête". Un 9-0 au retour des vestiaires mettait les Dionysiens encore une fois dans d’excellentes dispositions (42-34, 23e).
Non mais Diallo quoi !
Cette fois, ils allaient tenir le rythme et creuser petit à petit l’écart avec des Saint-Paulois qui bataillaient mais n’arrivaient pas à recoller, perdant trop de ballon et d’énergie à discuter avec les arbitres. Un début de dernier acte encore manqué, avec un 5-0 (58-45, 33e), et l’affaire était pliée. "Nous n’avons pas bien défendu et nous n’avons pas su tenir nos nerfs, estimait Guillaume Salaün, qui sera absent pour la belle, samedi prochain. On a perdu trop de ballons et le groupe a été trop hétérogène dans son niveau contrairement à la semaine dernière". Le BCD n’en demandait pas tant. Qui plus est avec un Souleymane Diallo de nouveau intouchable. Ses 11 points maigres inscrits à l’aller ne sont qu’un lointain souvenir. Avec 13 points dans le 4e quart-temps, 24 en deuxième mi-temps et 35 au total, il a porté les siens. "Les fautes nous ont obligé à passer en zone et ça l’a libéré, expliquait Stan Irigaray, soulignant la belle performance du franco-sénégalais. Il a bien su en profiter".
Samedi prochain, c’est le public qui pourra profiter pleinement de cette belle, où ce sera du "50-50", estime Georges Assassa. Espérons juste que c’est seulement des gradins que descendront les coups de sifflets intempestifs.
Hervé Brelay