26 août 2011

MADAGASCAR : Afrobasket

Patrick Andriamahenina : « on peut faire mieux »
Patrick Andriamahenina dit Coco, un entraîneur malgache qui a bénéficié de différentes formations internationales a apporté son point de vue relatif au parcours de Madagascar à l’Afrobasket.


*Les Nouvelles : Après quatre matchs, Madagascar n’a encaissé que des défaites, d’aucuns pensent qu’il y a eu une erreur de coaching, est-ce vrai ?

Patrick Andrimahenina : D’abord, il faut dire que l’entraîneur est souverain concernant sa décision. Mais par contre, un entraîneur digne de ce nom doit connaître les performances et les limites de ses joueurs. C’est le point de départ de toutes les stratégies d’attaque.

*Et ce ne fut pas le cas pour l’équipe nationale…

L’équipe nationale est composée de 4 joueurs expatriés et autant issus du club Ascut, plus deux joueurs de l’Ascum ainsi qu’un de Fanatic et un autre de Dream Team alors que les aides « coaches » d’Angel Manzano sont issus des clubs Cosfa, Fanatic et JCSA. Déjà, au niveau de la connaissance de la performance de chaque joueur, force est de constater que ce n’était pas suffisant afin d’élaborer une stratégie de jeu collectif. Heureusement qu’au niveau individuel, chacun a essayé et réussi à s’illustrer et c’est sur ce point que le système de coaching a dû surtout intervenir.

*C’est-à-dire…

Durant le 2e match contre le Mali, Danz a été au mieux de sa forme ainsi que Dague lors de la 3e rencontre le Nigéria. Ils ont brillé au niveau individuel mais ont en quelque sorte handicapé le jeu collectif, pourquoi ? Tout simplement, parce que aucun système de jeu collectif dans le dessein de libérer ces joueurs n’a été prévu. A vrai dire, il faut miser sur la performance de chaque joueur, ce qui n’était pas le cas. Sans apport aussi bien au niveau du pivot que du rebond, il a été très difficile pour Dague et consorts de livrer seuls la bataille.

*Malgré tout, êtes-vous satisfait du résultat obtenu par Madagascar ?

Je ne suis pas déçu, mais à mon avis on peut faire mieux. Certes, beaucoup de gens ont pensé qu’à chaque match disputé face aux Africains, Madagascar allait se faire massacrer, mais cela n’est pas arrivé parce que le moral des joueurs nationaux a été gonflé à bloc, d’autant plus qu’au niveau de la discipline et du comportement des joueurs, il faut reconnaître les efforts fournis par l’entraîneur espagnol.

* Vous êtes optimisme concernant l’avenir du basket malgache…

Bien sûr. L’Afrobasket masculin est un atout pour nous dans le dessein de mesurer notre prestation face aux autres pays africains et je pense que Madagascar n’a pas démérité. Force est de constater que le basket malgache a évolué malgré le fait de dire que notre petite taille constitue un handicap. Déjà sur ce point, je ne suis pas d’accord car les joueurs nationaux ont déjà prouvé leur volonté d’ébranler la suprématie des autres pays africains. L’Afrobasket nous a permis de mettre en valeur nos atouts et en même temps de mesurer les efforts à réaliser. Malgré tout, Madagascar figurera dans les 20 premiers au niveau du continent.

Recueillis par Andry Rabeson