25 février 2010

CÔTE DE IVOIRE : Daouda C. - "Rien n’est impossible.."


Daouda CamaraCamara Daouda est l’un des joueurs qui constitue la relève du basketball ivoirien. Il évolue au sein de l’OBC (Olympic Basket Club), équipe du championnat de Côte d’Ivoire. C’est un joueur très talentueux dont les coachs disent beaucoup de bien.

Cet été, il a été sélectionné pour participer au camp «Basketball Without Borders» qui s’est tenu en Afrique du Sud à Johannesburg.

Il a accepté de se livrer au jeu des questions et réponses avec IVOIRE BASKET. Voici l’interview…


Ivoire Basket : comment est-tu venu au basket-ball?

Camara Daouda : Lorsque nous avons aménagé à Abobo, j'allais au complexe sportif pour jouer au football. Voyant la foule qui accourait pour regarder les basketteurs, j’ai été curieux et je me suis rapproché. Le style de vêtements, la manière de bouger, les feintes m’ont poussé a aimé le basket-ball. En plus au basket on se salit moins (rires). J’ai donc approché les basketteurs et j'ai appris tout doucement à jouer. Ensuite on a déménagé à la Riviera. Pendant un match je me suis pris un dunk sur la tête. Cela m’a révolté et je me suis juré que cela n'arriverait plus. Je m’y suis mis sérieusement et j’ai décidé de vivre du basket .Je souhaite en faire mon métier afin de subvenir à mes besoins.


Ivoire Basket : Depuis quand évolues-tu au sein de l’olympic basket club(OBC) ?

Camara Daouda :
je suis à OBC depuis 6 ans. C’est mon club formateur .


IB : la saison 2008-2009 terminée, tes objectifs ont-ils été atteints ?


C D : Comme tout joueur, l’objectif majeur était de disputer les finales du championnat et de la coupe nationale, et bien sur d’être champion. Aussi de me faire remarquer dans le but de postuler à une place en sélection nationale senior. Malheureusement cela ne s’est pas fait cette saison. Ce qui m’emmène à travailler maintenant d’arrache pied. Tout est possible à celui qui croit, il faut seulement se donner les moyens d’y parvenir.


IB : Tu n’as donc jamais participé à des compétitions internationales ?

C D : Si Par la grâce de Dieu, j’ai participé aux championnats d’Afrique des nations (juniors). C’était en 2008 à Alexandrie (Egypte).


IB : Quels souvenirs retiens- tu de cette expérience ?

C D : Ces championnats d’Afrique se sont bien déroulés dans l’ensemble. J’ai terminé la compétition avec 18 pts de moyenne. Lors de la rencontre contre l’Angola, j’ai compilé 28 pts, 5 rbds, 4pds et 2 ints. Et à la fin de la compétition, j’ai été désigné meilleur poste 2 (Arrière) et figurait dans le 5 Majeur du tournoi.


IB : Récemment, tu as pris part au camp de basket-ball dénommé « Basketball Without Borders » qui est organisé chaque année par la NBA pour les jeunes talents de chaque continent (Johannesburg, Afrique du sud). Peux-tu nous parler de cette aventure ? (Comment as-tu été sollicité ? Ton voyage, l’expérience sur place, le bilan, et ce qui ta marqué la bas ? )

C D : Sincèrement le BWB fut une expérience inoubliable et importante de ma jeune carrière. Le voyage était fatiguant et long mais nous sommes arrivés à bon port. Du point de vue technique et physique, Pohoulou Serge (Espoir TBC Ermess, présent au camp) et moi n’avons rien à envier à tous les jeunes présents à ce camp. Notre niveau était bon nous l’on dit certains coachs de la NBA comme BJ Johnson et plein d’autres dont je ne men souviens pas trop. ils nous ont donné des conseils et appris quelques petites astuces pour nous sortir de certaines situations compliquées. Mon bilan à moi est très sec et dur. A la fin du camp, j’ai vu que je devais travailler encore plus et élever mon niveau encore et encore. J’ai vu combien la route était longue et j’ai su que je n’étais même pas encore arrivé au 1/3 de ce qu’il fallait pour être un modèle pour les jeunes qui me regardent et prennent exemple sur moi . Les conditions de vie étaient très différentes aussi la vie de quelqu’un qui aspire à devenir un bon joueur n’a rien à voir celle que nous menons ici. Bref si c’était à refaire, je n’hésiterai pas à recommencer si Dieu m’en donne encore la possibilité. Je fus marqué par un joueur, Dirk Nowitzki qui a rentré devant mes yeux 32 paniers à 2pts de la main droite à la main gauche en mouvement juste à coté de la ligne à 3pts sans en manquer un .Cela était incroyable, mais comme je le dit toujours rien n’est impossible à celui qui croit.daouda2


IB : Quelles sont tes perspectives concernant le basket ?

C D : J’aimerais réaliser beaucoup de projets avec le basket .mais dans un premier temps, c’est de travailler et de rapporter à ma team (OBC) le trophée de champion senior. C’est cela qui manque à mon palmarès .Ensuite, réussir à signer un contrat ou obtenir une bourse pour parfaire mon jeu.


IB : Quel regard jettes-tu sur le basket-ball ivoirien ?

C D : Le basketball ivoirien est très bon du point de vue physique comme technique .il n’est pas à négliger même si nos autorités trouvent que le niveau ici est amateur, je pense que si l’Etat misait un peu plus sur le basketball ivoirien, il deviendrait très rapidement professionnel.


IB : Est ce que tu as une idole dans le basket ?

C D : Idole, sincèrement je n’en ai pas. Mais j’aime énormément le style de jeu de Kobe Bryant des Los Angeles lakers, il déchire grave.

IB : Quel est le basketteur ivoirien qui te donne du fil à retorde lors de vos oppositions ? Pourquoi ?

C D : Je répondrai sincèrement et franchement. Il ya eu des joueurs il y’en aura toujours .Mais cela n’est que pendant un moment et je passe seulement le temps de vite analyser leur jeu et de les cerner.

Par Brown source : http://www.ivoirebasket.com