26 mai 2008

TUNISIE : Le SN, champion de Tunisie 2008

Une équipe complète
A. Rezig : «Nous n’avons pas douté...»

En parvenant à gagner 3-0 en finale du super play-off face à la JSK, le SN a conclu un peu trop vite le dossier du championnat. Une belle victoire sans bavures avec une supériorité technique et tactique qui s’est confirmée surtout lors des deux derniers matches à Kairouan.
Ce qui est frappant chez le SN, c’est sa fin de saison incroyable. Après une première phase assez réussie, les équipiers de Majdi Maâlaoui ont fléchi tout d’un coup au play-off. Leur parcours fut en demi-teinte, chose peu familière à Nabeul et a engendré une crise de résultats et de confiance.
Peut-être que les événements qui ont surgi à Nabeul auraient pu déstabiliser l’équipe (départs retentissants d’Alain Gay et de Naceur Ghrib). Sauf que le SN a su se mobiliser et se donner une bouffée de motivation pour respirer et pour reprendre son chemin. L’équipe s’est complètement débloquée en super play-off : 2-0 en demi-finales face à l’ESS, puis 3-0 en finale, ce qui veut dire un parcours exemplaire et sans faute face à deux favoris. Quoi de plus convaicant !
Amine Rezig, capitaine exemplaire du SN, parle de cette fin de saison houleuse : «A un certain moment, nous avons connu de gros problèmes. L’équipe a perdu de son réalisme. Il a fallu toute notre «grinta» et notre sens des responsabilités pour aller au-delà de tous les problèmes. Pour une fois, Nabeul s’est mobilisé tel un seul homme. Toute la famille du SN a été solidaire, ce qui explique à mon avis le retour en force vers la fin. Gagner le championnat de cette manière face à un club tel que la JSK prouve que nous étions à l’apogée de la forme. A aucun moment, nous n’avons douté».

L’effet Najeh Abid

L’ex-joueur du SN a débarqué au bon moment. Quand il est arrivé, l’équipe était mal dans sa peau. En quelques semaines, Abid a su remobiliser l’équipe et motiver ses joueurs. Lui qui a tellement joué au SN, qui a tellement gagné aussi: «Najeh est pour tous les joueurs un grand frère, c’est quelqu’un d’intelligent et de connaisseur. Il ne s’est jamais éloigné de l’équipe, il connaît tout d’elle, Najeh a su gérer l’effectif riche du SN lors des matches décisifs et lors des circonstances difficiles. Sur le plan managérial, Najeh Abid a été lucide. La richesse de notre effectif l’a aidé également à disposer de plusieurs atouts».
Après le championnat, le SN ne compte pas s’arrêter là. Il veut remporter le doublé: pour ce faire, il devra battre l’ESR, le 7 juin. Le plus dur est passé? Le capitaine nabeulien ne le pense pas : «Nous avons en mémoire la finale de la saison 2006 où nous avons perdu contre la DSG et raté le doublé. En coupe, vous n’avez pas le droit à l’erreur, tout se joue sur un seul match. Le SN est décidé à briguer le doublé. Toutefois, nous pensons que le match de la coupe sera plus exigeant et plus difficile que les matches du championnat».
R. EL HERGUEM