21 mai 2008

CÔTE DE IVOIRE : Djadji Clément pour contrer le CSA

L’alternance au niveau du basket féminin ivoirien n’est pas la chose la mieux partagée. En tout cas, pas pour les dirigeants de l’ABC qui veulent à tout prix contrer l’avancée du CSA dont les épaules semblent plus affûtées cette saison pour supporter le titre de champion de Côte d’Ivoire.

Samedi 17 mai 2008. Cette date peut être inscrite comme celle du début de la fin de l’hégémonie de l’ABC dame sur le basket féminin ivoirien. En demi-finale de la Coupe Nationale, le Club Sportif d’Abidjan (CSA) pour la troisième fois de la saison, a fait plier les championnes de Côte d’Ivoire. Une défaite qui annonce les prémices d’un sacre en play-off des filles du coach Siaka Coulibaly. Le message, a été reçu 5 sur 5 par les dirigeants des Rouge et Blanc, qui ne sont pas prêts à passer la main à la nouvelle génération dont l’éclosion est plus que spectaculaire.

Il faut donc trouver une parade pour contrer le stratège Siaka Coulibaly. Une mission en l’absence de Benga Lemou, ex-manager de l’ABC, bien difficile et ce, malgré la débauche (vaine) d’énergie du jeune Larry Coulibaly, nouveau coach. Pour empêcher le CSA d’être sacré champion cette saison, l’ABC aurait demandé l’expertise de Djadji Clément, Directeur Technique National et ex-coavh de la section homme de l’ABC. Vérité ou intox, en tout cas le grand et long tête-à-tête du Directeur Technique National avec les dirigeants de l’ABC, au soir de la troisième désillusion du club face au challenger, porte à le croire. Une longue concertation qui aurait son sens que dans la méthode à appliquer pour mettre hors d’état de «nuire» le CSA.

Méthodes légales ou entorse aux lois du basket national, l’ABC ne s’embarrasse pas de ces termes juridiques, pour mettre tous les atouts de son côté pour garder le manteau de champion de Côte d’Ivoire aux couleurs Rouge et Blanc. Mais si Djadji Clément acceptait de prendre les commandes de l’équipe féminine de l’ABC il devrait abandonner la casquette de DTN. Reste à savoir si le plus titré des coachs ivoiriens préfère se jeter dans l’arène ou rester au dessus de la mêlée. Les jours avenir nous situeront mieux sur un chapitre qui risque de faire bouillonner le paysage du basket ivoirien.


Patrick GUITEY