22 décembre 2007

MAROC : Des équipes et des chiffres (1ère partie)

Le rideau est tombé sur la première manche du championnat du Maroc 2007-2008, avec la consécration de l’Ittihad Ryadi de Tanger champion d’automne en faveur de son meilleur point avérage par rapport au Wydad de Casablanca, l’un des concurrents les plus résistants pour l’attribution du titre du championnat du Maroc.

En visionnant la première tranche, comme d’habitude les mêmes équipes se dégagent pour occuper les premières loges du classement, et les autres auront du mal à embrouiller les cartes de la hiérarchie. Pour le play-off, on va, et à coup sûr reprendre les mêmes pour le verdict final début ou fin juin.

En général, le niveau reste moyen par rapport aux espérances des amateurs de la grosse balle orange. Sur le parquet, la domination des joueurs étrangers est apparente à plus d’un titre, ce qui taxe la valeur du rendement du basket-ball national au niveau international.

L’IRT

Des renforts de taille (Khalfi, Papis, Saïd El Fath, Diarra, Merouane), de cet érigé, les Tangérois ne se cachent pas, ils visent le titre, un sacre qui leur a échappé d’un petit rien en deux saisons. Pour arriver, les responsables des Blanquiazuls ont misé gros sur le plan financier. L’équipe gagne, mais elle reste toujours à la recherche d’une équilibre tactique avec un groupe qui n’a pas trop joué ensemble sous la banquette d’un nouveau coach, entre le jeu extérieur où on trouve les shootings machines Kajjaj, Merouane, Papis et Khalfi ces quatre joueurs réalisent le score de 535/705 (75%) et le jeu intérieur ou si on exclu Papis 180 points, Hicham Abdelmalek avec ses 35 points sort du lot, alors que les Jaquoq 2 points et Camara 5 points, trouvent du mal à s’imposer sous le cercle, un point à résoudre par le coach Bouzidi Saïd, car le jour où ça ne rentre pas en dehors de la zone, point de salut. Peut-être avec la venue du pivot Malien Diarra, le jeu intérieur va évoluer. La deuxième tranche s’annonce des plus chaudes avec des sorties face au WAC, FUS, RCA et l’ASS. Des inquiétudes, oui, mais avec des joueurs de talents, un public au top de l’ambiance du balnéation, Tanger a le droit de rêver. La moyenne sur les neuf rencontres

Fautes : 208 (23). Rebonds 244 (27). Perte de balle : 164 (18). Passes décisives 62 (6,9%). LF : 138/189 (73%). T. 2 pts : 159/287 (55%). T 3 pts : 83/225 (47%). Score 78,30 pts.

Meilleur réalisateur de l’équipe :

Papis avec 180 points une moyenne de 20 points par rencontre.

WAC

Vivre sans titre, non, lance l’entourage des Rouges. La saison passée les Casablancais ont montré un visage revivant. Cette année on prend les choses aux sérieux, fini les seconds rôles, le club prend des ambitions grandissimes. Le meneur ivoirien Lasme Michael une moyenne de 17 points par match, depuis son arrivée, le WAC présente un visage séduisant, et le groupe se connaît de plus en plus et joue à fond sa carte dans une partie, sous la houlette de son coach Ghissassi Driss, qui ne manque ni de métier ni d’ambition. Avec 4 victoires à l’extérieur (ASS, MET, FUS et RCA), les Wydadis ont le droit d’envisager à leur tour l’avenir avec optimisme, face à une concurrence qui risque de s’amplifier durant la seconde manche.

Meilleur réalisateur de l’équipe :

Lasme Michael 153 points, une moyenne de 17 points par rencontre.

La moyenne sur les neuf rencontres :

Fautes : 180 (20). Rebonds : 199 (22). Perte de balle : 141 (16). LF : 175/257 (68%). T 2 points 172/306 (56%). T 3 points 53/157 (34%) Score 75,3 points.

MAS

Il n’y a pas une saison sans que la formation de la capitale spirituelle ne perdre un ou deux joueurs. Cette fois-ci c’est au tour de son pivot international Nabil Bekasi de quitter la cour du MAS pour la Belgique où il poursuit ses études. Bref, ils sont toujours là aux avant-postes pour jouer la carte de la continuité avec le même groupe : Bassim-H’Jira, Matar, Alpha, un quatuor sur qui repose la sauvegarde du titre 2006-2007. Avec des joueurs d’expériences le MAS se place une nouvelle fois dans la rangée des postulants.

La moyenne sur les neuf rencontres :

Fautes : 164 (18). Rebonds : 193 (42). L.F : 188/266 (71%). T : 2 points 161/283 (57%). T 3 points (56/177). Score 76 points.

Meilleur réalisateur de l’équipe :

Alpha Traoré avec 150 points une moyenne de 16,66 par match.

RCA

Après un début de saison en fanfare, avec à la base l’ossature qui a permis aux Verts de monter par deux fois sur la première marche du podium.

Avec un groupe qui se connaît bien et joue à fond la carte de l’expérience. Voilà qui promet une belle fin de saison pour l’Aigle Vert du Raja. Mais depuis la sixième journée, l’Aigle Vert n’a plus le même envol, le groupe n’affiche plus la même cohésion tactique. Pour son entourage, les joueurs doivent retrouver les fondamentaux collectifs, en défense comme en attaque. El Guerch Bouchaïb, coach des Verts, doit veiller sur ça.

La moyenne sur les neuf rencontres :

Fautes : 190 (21). Rebonds : 236 (26). LF : 87/170 (51%). T : 2 points 178/376 (47%). T 3 points 59/197 (35%) Score : 69 points. Meilleur réalisateur de l’équipe :

Adnane M’Saidia avec 115 points une moyenne de 12,77 par rencontre.

ASS

Depuis quelques saisons, le club de l’ex-Cité des Corsaires nous a habitué à un début de saison tout feu, tout flamme. Ce qui n’est pas le cas cette saison, il y a tout d’abord le spectre de la finale du championnat 2006-2007, les blessures de certains joueurs, le départ inopiné de Gourdou vers la Serbie, la suspension à vie de Tarik Bouha, la reprise tardive de son ailier fétiche Didouch Mustapha, tout à fait que l’ASS enregistre des résultats en dents de scie. Pour son entourage, avec la deuxième phase le championnat va réellement commencer, les ambitions de l’ASS étant ce qu’elles sont, le groupe sous la tutelle de Houari Driss aura sans aucun doute une mine sereine pour éviter de nouvelles inquiétudes.

La moyenne sur les neuf rencontres :

Fautes : 19 (21). Rebonds : 280 (31). LF : 110/211 (52%). T2 : 178/352 (51%). T 3 points 66/252 (26%). Score 73,8.

Meilleur réalisateur de l’équipe :

Zakaria Mesbahi avec 191 points, une moyenne de 21,44 par match.
Saïd B. CHERKI