24 mai 2007

TUNISIE : Le CSF Bizerte retourne parmi l’élite

Fondé en 1967 par feu Tijani Kandara —décédé il y a moins d’un an et dont nous saluons à l’occasion la mémoire — et par sa femme Assia Kandara qui avait toujours rêvé de créer un club féminin à Bizerte, le Club Sportif Féminin de Bizerte (C.S.F.B) vient de remonter en première Division du basket féminin et cela après avoir passé une année (saison 2006-2007) au purgatoire.

De retour de Grombalia, dimanche 13 mai, avec le billet d’accession en poche après que ses filles eurent battu GS par une vingtaine de points d’écart, Essia Kandara était, autant que son «lieutenant» Yamina Guissouma, émue aux larmes : «Vous savez, cet exploit sportif des filles est doublé d’une petite prouesse et d’une grande austérité dans la gestion financière».

Un budget
de 50 mille dinars

Ça on peut le comprendre aisément, puisque sur un budget annuel de cinquante mille dinars nécessaire pour faire vivre correctement deux sections (basket-ball et handball), le CSFB doit se contenter de moins de la moitié (vingt mille dinars) dont la majeure partie provient sous forme de subvention, du ministère de la Jeunesse et des Sports (12000 D), du gouvernorat et de la Municipalité de Bizerte (3000 D chacun). C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons d’insuffisance budgétaire que le CSFB a dû se «débarrasser», en 2003, de ses sections de Volley-ball et d’escrime bien que cette dernière lui ait permis quelques titres arabes et africains et une dizaine de titres nationaux …
C’est que le CSFB met un point d’honneur à assister les plus nécessiteuses de ses joueuses dans leurs études (fournitures scolaires, abonnements, cours particuliers …).
Un effectif assez bien étoffé
Cette saison 2006-2007, le coach Ezzeddine Smiri (qui a fait partie du staff technique national de basket-ball), épaulé par Ali Jebalia (8 ans au CSFB), a pu compter sur un effectif assez étoffé : Nadra Dhouib (convoitée par plusieurs grands clubs), Azza Brahimi, Siwar Sfaxi, Siwar Mettali, Charihane Jaouani, Slawa Belahouane, Malèk Amraoui et Donia Allouche.
Le tournoi du play-off a fini par leur sourire et les revoilà donc de retour parmi l’élite (en compagnie de la Zitouna Sports) avec plus d’expérience que par le passé récent, et avec la ferme intention de renouer un jour avec le coup d’éclat de la saison 1967-68, année de sa création au terme de laquelle le CSFB avait remporté le doublé et s’était alors vu offert une excursion aux îles Caraïbes. Ceci dit, la réussite de ce club devrait inciter les autorités locales et les sponsors à y mettre un peu plus du leur en matière de soutien financier.

L.S