28 janvier 2007

MAROC: Première démission de la saison : Hamadi Hartali, président de l’IRT (basket), s’en va

De Movënpick à Sidi Bouabid, c’est le grand chemin parcouru par l’IRT (section basket). Si le premier est un grand palace où le comité avait l’habitude de se réunir avec les journalistes, le second est un pauvre quartier où se trouve le siège de la Ligue du Nord de la balle orange, une annexe de la FRMB avec un budget ne dépassant pas 5000 dh.

Incroyable mais vrai, la dernière conférence de presse du président Hamadi Hartali a eu lieu à Sidi Bouabid, la réunion des adieux.

A l’heure où les représentants des médias devaient assister à cette conférence dite urgente, ils étaient conviés à un somptueux dîner organisé en l’honneur de l’effectif joueurs et du staff technique du golf de Boubana sur la route de la montagne. Personne ne savait qui offrait cette manifestation : est-ce le comité-directeur omnisports qui fêtait le départ de Hartali ? Est-ce le nouveau comité présidé par Samir Beroho qui selon les règlements, doit remplacer le président puisqu’il est le premier vice-président ?

Les journalistes ignoraient où donner la tête. Couvrir deux évènements qui se passaient à la même heure était impossible. Tous ont préféré assister à la conférence de presse. Hamadi Hartali était ponctuel et ne perdait pas beaucoup de temps pour annoncer sa démission. Des raisons, il n’en donne qu’une seule : le comité-directeur présidé par Brahim Dahbi, n’aide plus financièrement la section du basket, donnant presque toute la subvention du sport au football. Si la saison écoulée, la somme de 110 millions de centimes était destinée au basket, il n’en fut pas de même cette année du fait que l’aide n’a pas dépassé les 17 millions de centimes. Les causes, explique Hartali, sont d’ordre politique. N’ayant pas la même idéologie, n’appartenant pas au même parti, Brahim Dahbi et Hamadi Hartali sont des adversaires dans les élections, ainsi que la perte du poste à la tête de la Chambre de Commerce et d’Industrie est la goutte qui a fait déborder le vase. Depuis belle lurette, les relations entre les deux hommes laissent beaucoup à désirer. « Je pars en laissant l’IRT entre de bonnes mains », a-t-il dit ». Des accusations, il en adresse plusieurs au comité-directeur omnisports qui, après plus de trois ans, n’a pas tenu son assemblée générale pour donner des comptes. « Nous ne voulons plus un comité-directeur éternel avec un président qui ne bouge pas de son siège ! », a-t-il ajouté.

Rachid MADANI