14 juillet 2006

BURKINA FASO : Olga Bouda, présidente du CNO du FIBA Afrique - "Il faut donner au basket-ball une visibilité rayonnante"


L’événement vaut son pesant d’or. Du 10 au 17 juillet, Ouagadougou sera le centre du basket-ball africain. FIBA Afrique tient en effet son XIVe congrès ordinaire dans notre capitale du 15 au 17 juillet. Pendant 10 jours, tous les décideurs africains, ceux qui tiennent le basket du continent se donnent rendez-vous à Ouagadougou. Un comité d’organisation est en place. Sidwaya a rencontré son président, Mme Olga Bouda. Avec elle, on fait le tour de ce XIVe congrès, un congrès plein de promesses.

Sidwaya (S.) : En organisant cette assemblée générale est-ce que vous convoitez des postes ?

O.B. : Oui. Nous convoitons des postes. Parce que si nous organisons un congrès de ce genre, une première en Afrique de l’Ouest et surtout au Burkina, je pense qu’il est normal que nous prétendons à des postes de responsabilité internationale. Nous le voulons parce que cela nous permettra de promouvoir, de développer la pratique de ce sport au Burkina et en Afrique. Cela donnera aussi à notre basket-ball une visibilité au niveau international.

S. : Quels sont les postes que vous convoitez ?

O.B. : Je ne vais pas dévoiler les postes que nous voulons. Je vous dis seulement que nous voulons être représentés surtout être à des postes de décision.

S. : Pensez-vous avoir les arguments nécessaires pour convaincre vos interlocuteurs ?

O.B. : Si ! En organisant le congrès chez nous, je pense bien que nous avons les arguments nécessaires pour prétendre à ces postes.

S. : Quelles sont les relations que vous entretenez avec la FIBA ?

O.B. : Nos relations sont excellentes. Je crois qu’avec la nouvelle équipe mise en place, nous avons démontré que nous voulons faire changer les choses, bouger les choses au niveau du basket. Nous pensons que c’est pour toutes ces raisons que la FIBA a eu une oreille attentive à notre souhait d’abriter le présent congrès.

S. : Quel est votre programme pour relancer la balle au panier ?

O.B. : Aujourd’hui je pense qu’après le football, c’est le basket qui est visible au niveau international même en Afrique de l’Ouest. Il n’y a pas longtemps, les jeunes burkinabè avaient un engouement pour le basket. Il y a eu malheureusement un léger passage à vide. Mais avec la nouvelle équipe, nous sommes en train de faire revivre le basket. La diffusion de la NBA a travers les médias fait que tous les jeunes pratiquent ce sport et nous souhaitons le développer à travers les écoles primaires, secondaires et en montant. Tout cela se fera bien sûr, avec l’appui du ministère des Sports et des Loisirs. Je profite de vos colonnes pour saluer l’action du ministre Palm qui nous appuie énormément.

S. : Que gagne le Burkina en déboursant pour recevoir les 53 fédérations africaines ?

O.B. : Sur le plan politique et financier, nous recevrons 53 pays. Près de 200 participants sont là depuis le 10. Leur séjour étalé sur 10 jours est une aubaine pour les hôtels. Sur le plan politique, arriver à réunir 53 pays qui doivent donner leur dynamisme au basket, en décider de son avenir est quelque chose de non négligeable. Il y en a qui font le déplacement parce que la rencontre a lieu au Burkina. Pour d’autres, ce sera une découverte.

S. : Qui va financer ce congrès ?

O.B. : Les charges sont partagées. Il y a une partie qui est prise en charge par le ministère, une partie pour la Fédération burkinabè de basket et l’autre par la Fédération internationale des associations de basket-ball amateur. Des voix plus autorisées que la mienne pourront vous situer sur la quote part de chaque partie.

S. : Peut-on savoir comment ce congrès va se dérouler ?

O.B. : Le 12 juillet, le comité exécutif se réunit. Le comité est composé de 9 membres. Les 25 membres du bureau central se réuniront le vendredi 14 juillet. L’ouverture officielle du congrès est prévue pour le 15 juillet. Il sera présidé par le Premier ministre et parrainé par la première dame. En marge de l’ouverture du congrès, il y aura des travaux. La clôture interviendra le 17 juillet.

S. : Rencontrez-vous des difficultés dans l’organisation de ce congrès ?

O.B. : Comme toute organisation, nous n’avons pas rencontré de difficultés majeures, sauf que certains participants n’ont pas confirmé leur heure d’arrivée. Nous sommes alors obligés d’être permanamment à l’aéroport depuis le dimanche.

Nous avons mis en place des commissions et chacune est à pied d’œuvre pour la réussite du congrès. Le secrétariat de la FIBA Afrique est arrivé et s’est fondu dans les commissions et ensemble nous travaillons pour réussir la manifestation.

Nous souhaitons que la presse nous accompagne pour relayer l’événement. Il faut que la presse arrive à expliquer au public ce qu’est le basket-ball, la FIBA, c’est en cela que la presse pourrait nous être utile.

Marcel BELEM
Joël ZOUND