MALI : Maiga Salamatou Secretaire de la Federation - «Le basket-ball malien est confronté à des problème infrastructurels, financiers et calendaires"

Sous sa double casquette de secrétaire géné­rale de la Fédération malienne basket-ball et d'ancienne gloire de la balle au panier, elle dresse un bilan élogieux d'une discipline en plein essor qui connaît encore des embûches.



LQDS : En qualité de secrétaire générale de la Fédération ma­lienne de basket-ball, quel regard jetez-vous sur cette discipline au Mali ?

Maïga Salamatou : Le basket-ball malien se porte à merveille, surtout sur le plan féminin ! A un moment donné, nous n'avions pas une bonne équipe féminine, mais nous avons imposé au club, grâce au nouveau règlement, d'avoir une équipe féminine qui puisse participer au championnat national.



Cela nous a permis de rehausser le niveau du bas­ket-ball Dames



LQDS : Rencontrez-vous certains problèmes infrastructurels et financiers ?

MS : Le manque d'in­frastructures est l'un des grands problèmes aux­quels nous sommes con­frontés.



Le Mali occupe une bonne place sur le plan afri­cain; malheureusement les infrastructures ne sui­vent pas. Raison pour la­quelle nous n'avons pas pu organiser le championnat d'Afrique 2007 à Bamako.



Nous n'avons que le stade Omnisport qui ne ré­pond pas aux normes. Car, chaque fois, il faut recou­rir aux gens de FIBA Afri­que (Ndlr. Branche africaine de la Fédération internationale de Basket-ball) pour accepter nos rencontres Sur le plan du financement, nous avons de grosses dif­ficultés. Seul le ministère des sports nous soutient constamment.



Si tous les matches ne dépendaient que de la seule fédération il n'y aurait pas d'activité parce que le sport demande de gros moyens. Les sponsors ne répondent pas et les infras­tructures sont inadaptées.



LQDS : Quel est le ca­lendrier de l'équipe natio­nale?

MS : II y a une compéti­tion masculine qui doit se dérouler à Johannesburg en Afrique du Sud, du 28 au 6 Août. Les nôtres ont déjà commencé les entraîne­ments. Nous avons établi un programme de forma­tion adéquat. Ensuite une compétition féminine doit se dérouler au Bénin, à partir du 9 Août et en sep­tembre pour les Espoirs féminins.



LQDS : Sur le plan continental, comment analysez-vous le basket-ball africain ?

MS : Maintenant, les enfants sont dans de très bonnes conditions. Ils par­ticipent à tous les championnats. A notre époque, ce n'était pas le cas, c'était sporadique.



Sur le plan tactique et technique, nous étions plus forts que les jeunes d'aujourd'hui. Ils ont la chance d'être bien enca­drés. Surtout les filles ma­liennes qui occupent les trois premières places en Afrique.



LQDS : Quel est l'ap­port de la diaspora en fa­veur de l'équipe natio­nale ?

MS : Malheureuse­ment, les filles de la dias­pora ne répondent pas à nos sollicitations. Si oui, Sadio Tanti Maïga. C'est également un des grands problèmes auxquels nous faisons face. Si l'on pou­vait mettre la main sur tou­tes nos joueuses à l'étran­ger, aucune équipe afri­caine ne pourrait rivaliser avec le Mali.



LQDS : Comment ex­pliquez-vous ce silence ?

MS : On les comprend, le calendrier des compéti­tions ne correspond pas avec leur calendrier sco­laire. Notre calendrier ne concorde pas avec celui de la NBA. Sur ce plan, même au niveau de la FIBA, on essaie d'harmo­niser notre calendrier avec eux. Parce que nos cham­pionnats et la Coupe du monde ne correspondent pas aux Plays-Off. Une fois que cela sera possi­ble, FIBA-Afrique va har­moniser son calendrier. Ce qui nous permettra de bat­tre le rappel de nos expa­triées, car nous avons une très grande colonie dans ce domaine.



LQDS : Avez-vous été surprise de l'élimination pour la coupe du monde de basket-ball féminin du Djoliba Dame?

MS : Je vous réponds instinctivement non. Le Djoliba doit se comparer sur le plan africain. Même si nous faisons une sélec­tion africaine, celle-ci ne pourra compétir avec le basket mondial. Il ne faut pas se leurrer, le Djoliba était parti pour un galop d'essai.



LQDS Sur le plan ad­ministratif, pensez-vous que les ligues sont bien réparties sur le territoire national?

MS : Les ligues ont la même composition que la Fédération. Au niveau de la gestion des hommes, il peut y avoir des problèmes et non pas la répartition.